Les girafes, les plus grands mammifères terrestres et les plus grands ruminants, sont connues pour leur taille impressionnante qui peut atteindre près de 6 mètres.


Avec de longues jambes et un cou imposant, ces caractéristiques leur procurent un avantage de survie distinct, leur permettant de se nourrir de feuilles en hauteur dans les arbres.


Cependant, des découvertes récentes par des conservationnistes ont révélé la présence de deux girafes naines, l'une en Ouganda et l'autre en Namibie, remettant en question la stature conventionnelle de ces majestueuses créatures.


Gimli, une girafe nubienne en Ouganda, ne mesure que 2,86 mètres, tandis que Nigel, une girafe angolaise en Namibie, est encore plus petite, mesurant seulement 2,59 mètres.


Plongeons dans l'univers intrigant de ces girafes "à petites pattes". À première vue, elles pourraient être prises pour des girafons en raison de leur petite taille.


Cependant, un examen plus attentif révèle que Gimli et Nigel présentent certains problèmes de développement osseux, qui les distinguent des girafes sub-adultes normales.


La révélation de ces girafes uniques découle des observations méticuleuses de Michael Butler Brown et Emma Wells, deux conservationnistes dévoués de la Giraffe Conservation Foundation.


Leur vaste expérience de travail avec les girafes sur la savane africaine s'étend sur plusieurs années. La première rencontre a eu lieu le 15 décembre 2015, dans la forêt nationale de Murchison en Ouganda. Ils y ont remarqué une girafe nubienne mâle aux membres visiblement disproportionnés par rapport à sa carapace et à son cou allongé.


Des observations ultérieures les 2 décembre 2016 et 17 mars 2017 ont confirmé l'état de la girafe, indiquant qu'elle avait alors au moins 15 mois.


Une deuxième instance s'est déroulée le 10 mai 2018, dans une ferme privée au centre de la Namibie. Brown et Wells ont observé et photographié un autre girafon mâle sub-adulte présentant des disparités anatomiques apparentes.


Une observation ultérieure le 29 juillet 2020 a révélé que cette girafe, connue sous le nom de Nigel, était née en 2014, selon le propriétaire.


Il est à noter qu'aucune autre girafe présentant des anomalies morphologiques similaires n'a été trouvée dans les populations étudiées.


Pour éviter tout impact négatif sur la survie des girafes, les scientifiques ont réalisé une analyse morphométrique comparative des deux girafes naines en utilisant la photogrammétrie numérique, une technique de mesure utilisant la télémétrie laser pour caractériser leur syndrome de dysplasie osseuse.


Les résultats des mesures ont révélé des différences significatives dans les proportions squelettiques de ces girafes "pygmées" par rapport aux mesures effectuées sur la population des girafes sub-adultes. Leurs métacarpiens et leurs fléchisseurs étaient notablement plus courts que ceux de leurs homologues.


De plus, les phalanges et la longueur du cou de Nigel étaient plus courtes que la moyenne des girafes, tandis que celles de Gimli ne différaient pas significativement en longueur, et que sa longueur de cou dépassait la moyenne de la population de girafes.


Le nom de "Gimli" est bien établi, et cela marque le premier cas documenté de nanisme chez les girafes, qu'elles soient captives ou sauvages, selon les auteurs.


Malheureusement, l'observation de ces girafes sauvages était fortuite et une étude longitudinale complète sur ces individus était impossible en raison de la petite taille de l'échantillon et des inexactitudes potentielles associées à la photogrammétrie laser.


La découverte de ces girafes naines apporte un nouvel éclairage sur la morphologie des girafes et souligne la nécessité de poursuivre les recherches pour comprendre les implications de telles anomalies et leur impact sur les populations de girafes dans la nature.